Nos conseils pour poser du carrelage sur du carrelage

Vous rêvez de changer l'aspect de votre sol ou de vos murs sans vous lancer dans des gros travaux ? Chez Allocarrelage, nous avons la solution : poser du carrelage sur du carrelage existant. Cette technique vous permet de rénover sans passer par la case démolition, mais nécessite certaines précautions.

Peut-on poser du carrelage sur du carrelage ? 

Quand cette méthode est-elle recommandée ?

Cette approche est adaptée lorsque votre revêtement actuel présente des défaillances esthétiques comme des rayures ou un ternissement. Nous recommandons cette méthode quand vous souhaitez avant tout gagner du temps. En effet, vous économisez environ 2 à 3 fois le temps qu'aurait nécessité une dépose complète. Cette technique s'avère économique en limitant les coûts de main-d'œuvre et de matériaux supplémentaires.

Un autre avantage : vous préservez l'intégrité de vos murs. La dépose de l'ancien carrelage mural peut endommager l'enduit d'origine. Autre avantage : vous évitez les nuages de poussière et les dizaines de sacs de gravats à évacuer, ce qui représente facilement une économie de 200 à 400 € rien qu'en location de benne pour une pièce de 15 m².

Les cas où elle est déconseillée

• Toutefois, nous déconseillons cette technique lorsque :
  
• Votre carrelage existant sonne creux sur plus de 10% de la surface
• Vous constatez des traces d'humidité, des moisissures ou des infiltrations, particulièrement dans les pièces humides
• Le sol présente des différences de niveau supérieures à 5 mm sur 2 mètres
• Vous prévoyez d'installer un chauffage au sol électrique
• Vous rénovez une pièce déjà confinée et de taille réduite

Épaisseur et perte de hauteur : à quoi s'attendre ?

L'ajout d'un nouveau carrelage entraîne inévitablement une surélévation du sol. Pour un carrelage standard, comptez entre 8 et 15 mm d'épaisseur supplémentaire, incluant la colle. Cette surépaisseur peut atteindre 15 à 20 mm avec la colle pour des carreaux classiques de 45×45 ou 60×60.

Cette perte de hauteur peut sembler minime, mais entraîne des conséquences pratiques : 

• difficulté à fermer correctement les portes (nécessitant de les raboter)
• décalage avec le palier d'entrée
• réduction notable de l'espace dans des pièces aux plafonds déjà bas

Certaines collections proposent néanmoins des carreaux qualitatifs plus fins, d'environ 8 à 9 mm d'épaisseur, soit 1 à 2 mm de moins qu'un carrelage standard, permettant parfois d'éviter ces problèmes de hauteur.

Préparer le support existant avant la pose

La préparation du support est l'étape importante pour réussir la pose de carrelage sur carrelage. Avant tout travail, nous devons nous assurer que l'ancien revêtement constituera une base solide et stable. Chez Allocarrelage, nous vous guidons à travers les étapes essentielles pour garantir une rénovation durable.

1. Vérifier l'adhérence des anciens carreaux

Pour poser du carrelage sur du carrelage existant, nous commençons par sonder la surface avec un maillet. Si un carreau "sonne creux" au tapotement, cela indique qu'il n'adhère plus correctement au support. Lorsque moins de 10% de la surface présente des défauts d'adhérence, une réparation locale suffit. En revanche, au-delà de ce seuil, nous recommandons fortement de déposer l'intégralité du carrelage.

2. Nettoyer et dégraisser la surface

Une surface propre est importante pour assurer l'adhérence du nouveau carrelage. Nous préconisons un nettoyage approfondi avec une lessive type Saint Marc pour dégraisser efficacement. Pour les sols particulièrement encrassés, un nettoyage à l'eau suivi d'un dégraissage à l'acétone ou à l'ammoniaque élimine toutes traces de graisse. Il est crucial d'éliminer poussières, résidus et tâches avant de poursuivre.

3. Appliquer un primaire d'accrochage

Le primaire d'accrochage permet d’améliorer l'adhérence entre l'ancien carrelage (généralement lisse et non poreux) et la nouvelle colle. Ce produit crée une surface d'accroche homogène qui optimise les performances du revêtement final. Nous conseillons d'appliquer ce primaire au rouleau ou à la brosse, puis de respecter le temps de séchage recommandé.

4. Corriger les défauts de planéité

La planéité du support est déterminante pour une pose réussie. Avec une règle de maçon, vérifiez que les irrégularités ne dépassent pas 5 mm sous la règle de 2 mètres et 2 mm sous le réglet de 20 cm. Les défauts mineurs peuvent être corrigés avec un mortier de réparation, tandis que les imperfections plus importantes nécessitent un ragréage.

5. Réparer ou remplacer les carreaux abîmés

Si certains carreaux sont fissurés ou ébréchés, vous devez intervenir avant la pose. Pour remplacer un carreau endommagé, retirez d'abord les joints autour avec précaution. Ensuite, brisez le carreau défectueux avec un marteau-burin ou un ciseau de maçon, éliminez les débris et la colle, puis collez le nouveau carreau en veillant à l'alignement.

6. Réaliser un ragréage si nécessaire

Le ragréage permet d'obtenir une surface plane avant la pose. Cette technique est indispensable pour des irrégularités supérieures à 3-5 mm. Après avoir appliqué le primaire d'accrochage et attendu son séchage, étalez l'enduit de ragréage à l'aide d'une lisseuse. Attendez le séchage complet du mortier avant de commencer la pose du nouveau carrelage.

Réaliser la pose du nouveau carrelage

Après la préparation du support, l'étape de pose proprement dite requiert des produits spécifiques et une technique adaptée. Une application soignée garantira la durabilité de votre nouveau revêtement.

Choisir la bonne colle carrelage sur carrelage

Pour poser du carrelage sur carrelage, nous recommandons les mortiers-colles améliorés de classification C2S, particulièrement adaptés aux projets de rénovation. Cette classification garantit une adhérence optimale et une résistance accrue au glissement vertical, idéale pour les grandes dimensions et zones humides. Pour les surfaces lisses comme d'anciens carrelages émaillés, l'application préalable d'un primaire reste indispensable.

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Méthode d'encollage : simple ou double ?

Le choix entre simple et double encollage dépend principalement du format de vos carreaux. Dès que la surface du carreau dépasse 900 cm², le double encollage devient obligatoire. Cette technique, qui consiste à appliquer la colle à la fois sur le support et au dos des carreaux, élimine les poches d'air et renforce significativement l'adhérence.

Respecter les temps de séchage

Après la pose, laissez sécher votre carrelage pendant au moins 24 heures avant de réaliser les joints. Ce délai peut atteindre 48 heures pour les carreaux de grand format et 72 heures dans les pièces humides. Ne sous-estimez jamais cette étape pour éviter déplacements, décollements ou sons creux.

Jointoiement : quel type de joint utiliser ?

Pour les travaux de rénovation, privilégiez des joints souples spécialement conçus pour les supports déformables. Ils offrent une meilleure résistance aux contraintes entre l'ancien et le nouveau revêtement. Pour des joints fins de 1 à 6 mm, optez pour des produits hydrofugés qui garantiront l'étanchéité de votre surface.

Conseils pour les murs et les pièces humides

Dans les salles de bains,douches ou WC, utilisez une colle adaptée aux locaux humides. Le double encollage s'impose systématiquement pour les poses murales afin d'éviter tout risque de décollement. 

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Avantages de cette technique

Chez Allocarrelage, nous constatons que la technique de pose de carrelage sur carrelage existant présente des atouts majeurs pour vos projets de rénovation. En évitant la dépose laborieuse de l'ancien revêtement, cette solution pratique offre de nombreux avantages concrets.

✅ Gain de temps et économie de main-d'œuvre

Poser du carrelage sur carrelage permet de réduire considérablement la durée du chantier. Concrètement, le temps de travail diminue de 40 à 60%, selon la complexité de votre projet. Par exemple, une salle de bain de 8m² nécessiterait 3 jours de travail en rénovation complète, contre seulement 1 à 2 jours en sur-carrelage. Cette méthode supprime l'étape fastidieuse de démolition, ce qui engendre une économie sur le coût de main-d'œuvre pouvant atteindre 50% du budget total. Pour une surface de 10m², cela représente entre 300 et 500€ d'économies. Par ailleurs, vous n'aurez pas besoin d'acheter de mortier pour préparer le support, réduisant encore les dépenses en matériaux.

✅ Moins de poussière et de gravats

En optant pour cette technique, nous vous garantissons un chantier nettement plus propre. En effet, l'absence de démolition réduit considérablement la poussière, le bruit et les désagréments liés aux travaux. Cette méthode s'avère également plus respectueuse de l'environnement puisqu'elle génère moins de déchets à évacuer. Dans un logement occupé, cette propreté relative et la durée réduite des travaux minimisent la gêne occasionnée durant la rénovation. Pour une petite salle de bain, vous pourriez finaliser votre projet en un simple week-end, contre une semaine entière pour une démolition complète.

inconvénients de cette technique

Malgré ses avantages indéniables, la pose de carrelage sur carrelage présente toutefois certaines contraintes techniques que nous, experts d'Allocarrelage, tenons à vous signaler pour une décision éclairée.

❌ Réduction de la hauteur sous plafond

En superposant deux couches de carrelage, l'épaisseur du sol augmente inévitablement de 15 à 20 mm avec la colle pour des carreaux standards. Cette surélévation, bien que minime en apparence, entraîne plusieurs complications pratiques. D'abord, vos portes risquent de ne plus s'ouvrir correctement, nécessitant un rabotage coûteux. Ensuite, les différences de niveau entre pièces créent des ressauts potentiellement dangereux, particulièrement pour les personnes âgées. Dans les pièces aux plafonds déjà bas, cette perte d'espace accentue considérablement la sensation d'enfermement.

❌ Risques si le support est instable

Un carrelage existant défectueux compromet la stabilité du nouveau revêtement. Effectivement, l'adhérence sur une surface lisse et vitrifiée n'égale jamais celle obtenue sur une chape brute, même avec un primaire d'accrochage. Par ailleurs, les carreaux qui sonnent creux sur plus de 10% de la surface rendent cette technique totalement inadaptée. Les signes d'humidité cachée (taches, moisissures, joints foncés) constituent également un danger majeur : sans traitement, l'eau fragilise la colle et favorise les décollements. Enfin, cette méthode masque parfois des problèmes structurels sous-jacents qui réapparaîtront inévitablement, provoquant le décollement du nouveau carrelage par plaques entières.

FAQ sur la pose d'un carrelage sur un carrelage 

Chez Allocarrelage, nous recevons régulièrement vos questions concernant les cas particuliers de pose de carrelage sur carrelage. Voici nos réponses d'experts : 

Peut-on carreler sur carrelage dans une douche ?

Oui, c'est tout à fait possible de poser du carrelage sur carrelage dans une douche, mais cela nécessite des précautions spécifiques. Nous recommandons d'utiliser exclusivement une colle C2S avec des propriétés hydrofuges. L'application d'un primaire d'adhérence est absolument indispensable sur ces surfaces constamment exposées à l'humidité. Par ailleurs, le double encollage est obligatoire pour garantir une adhérence parfaite. N'oubliez pas de vérifier que l'ancien carrelage est parfaitement sain, sans infiltration ni moisissure. Dans le cas contraire, la dépose complète reste la seule option fiable

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Poser du carrelage sur du carrelage au mur, c'est possible ?

Absolument ! Cette technique fonctionne parfaitement sur les murs carrelés existants. L'avantage principal ? Vous évitez d'endommager l'enduit sous-jacent, ce qui représente une économie considérable. Pour réussir ce type de pose, nous conseillons :

• D'appliquer systématiquement un primaire d'accrochage
• D'opter pour un mortier-colle flexible C2S anti-glissement
• De respecter un temps de séchage prolongé (minimum 72h)
• De choisir des carreaux de poids modéré pour limiter les risque